Un jour, alors que Djoha se promenait dans les bois, un jeune homme lui a donné une tape sur la nuque, et ce avec tellement de force qu’il failli tomber :
– Comment oses-tu me frapper ! Lui dit Djeha-Hodja Nasreddin, mécontent.
Le jeune homme arrogant, lui fit de rapides excuses en lui expliquant que c’était une erreur, qu’il s’était s’était trompé le prenant pour un de ses très bons amis, tout en rajoutant que par ailleurs Djoha faisait « une montagne d’un simple grain de beauté« .
Après cet affront évidente, Djoha décida de ne pas laisser passer la chose et d’en référer au magistrat du village afin d’intenter un procés.
Le jours du jugement, le magistrat écouta avec une impartialité apparente les deux parties alors qu’il était lui-même ami du jeune homme :
– Mon cher Djoha, je comprends parfaitement ce que vous ressentez. N’importe qui dans les même circonstances ressentirait la même chose. Que diriez-vous si je vous permettais de lui donner une tape à votre tour ? Serez-vous satisfait ?
– Non ! Je ne serai pas satisfait répondit Djoha qui estimait avoir été outragé et qui voulait que justice soit rendue.
– Bon, dit le juge. Après avoir murement délibéré sur les différents aspects de ce cas, je condamne le jeune homme à une amende de cinq euros à payé à Djoha.
Le magistrat demanda au jeune homme d’aller chercher les cinq euros, ce que fit volontiers ce dernier.
Assis dans la salle du tribunal, Djoha attendit le retour du jeune homme. Une heure passa, puis deux heures, mais toujours aucun signe du jeune homme.
Quand fut arrivée l’heure de fermer le tribunal, Djoha choisit le moment où le magistrat était le plus occupé pour lui donner une puissante claque sur la nuque et dit :
– Désolé, je ne peux pas attendre plus longtemps, votre Honneur ! Quand notre ami reviendra, vous pouvez lui dire que c’est à vous qu’il doit maintenant les cinq euros.