Un jour, Djoha du remplacer au pied levé l’instituteur du village. Pour le remercier les parents d’un de ses élèves lui fit porter une grande boîte de donuts.
Djoha salivait déjà à l’idée de les déguster, mais il décida de les mettre de côté dans le tiroir de son bureau. Peu après il fut appelé par le directeur pour une affaire urgente, laissant à ses élèves suffisamment de travail à faire pour les occuper.
– Et j’espère que vous ferez vos exercices correctement, leur t-il dit, sinon vous allez avoir des problèmes, de gros problèmes.
– Une dernière chose, dit-il alors qu’il atteignait la porte. J’ai des ennemis, beaucoup d’ennemis. Je m’attends à recevoir de la viandes empoisonnée et des bonbons empoisonnés, voire même, des donuts empoisonnés. Je dois vérifier tout ce que je reçois avant de le manger. Si vous tenez à vivre longtemps, ne touchez à rien qui m’a été adressé. Surtout les donuts.
Aussitôt parti, son neveu, qui était un de ses élèves, alla au bureau, ouvra le tiroir et a pris les donuts.
– N’en manges pas ! Lui crièrent ses camarades, ils peuvent être empoisonnés !
Le garçon leur souri et dit :
– n’importe quoi, ils ne sont pas empoisonnés, il veut juste les garder pour lui seul.
Et il commença à manger un donuts.
– Mmmmh, ils sont vraiment délicieux, dit-il et il en mangea un autre.
Quand ses amis virent que rien ne se passait, ils entourèrent le bureau et partagèrent le reste des donuts.
– Mais que lui dirons-nous quand il verra qu’il n’y en a plus ? Dit l’un d’entre eux, en essuyant les miettes de sa bouche.
Quand Djoha revint de son entretien avec le Directeur, il se dirigea directement vers son bureau et a regarda dans son tiroir, puis il regarda fixement ses élèves avec suspicion.
– Quelqu’un, t-il dit, quelqu’un est venu jusqu’à mon bureau !!!
Silence total, Les élèves ne firent pas un bruit, et Djoha continua :
– Quelqu’un a ouvert mon tiroir. Et ce quelqu’un a mangé les donuts.
– C’est moi, répondit son neveu.
– Tu as mangé les donuts, après ce que j’ai dit ?
– Oui.
– Peut-être as tu une explication à me donner. Je voudrais l’entendre avant que tu ne meures.
– Bien, dit son neveu, le travail que tu as nous laissé était beaucoup trop difficile pour moi. Tout que j’ai fait est faux. Je savais que tu serais très fâché contre moi. J’avais tellement honte que j’ai décidé d’en finir avec la vie. Mais, rien ne m’est arrivé, je me demande pourquoi ?
Djoha examina minutieusement le visage innocent de son neveu. Et dit :
– Peut-être, que c’est juste une punition différée. Au cas où je devrais examiner le travail que tu as fait ?